Le cirque comme médiateur thérapeutique ?
Les arts du cirque recèlent de nombreux outils pertinents pour un psychomotricien. Actuellement, j’allie régulièrement la pratique des arts du cirque à la pratique psychomotrice qui est révélateur de compétences psychomotrices !
Nous pouvons distinguer 5 domaines plus précis :
- Les acrobaties :
Elles comprennent notamment les roulades pour aborder la notion de centre corporel, l’enroulement de l’axe, le travail des appuis et des points de contact, les sauts… Cela touche donc aux coordinations globales avec une prise de conscience du schéma corporel et de l’espace. Mais c’est aussi une prise en compte de la régulation tonico-émotionnelle lors des jeux à deux notamment au travers des portés…
- Les équilibres sur objet :
Permettent d’appréhender les transferts, sentir le poids du corps qui varie en fonction des situations, intégrer le centre de gravité… C’est aborder différents appuis au travers d’outil comme le fil, la boule, le rouleau américain, la bascule…
- Les aériens :
Appréhender la prise de hauteur propose un travail essentiel autour des émotions et leur gestion, de l’expression et de la prise de confiance avec renarcissisation et revalorisation.
- La jonglerie :
Stimule les coordinations bimanuelles et oculo-motrices. L’alternance entre association et dissociation de la droite et la gauche permet de relier les deux hémisphères cérébraux, soit les deux hémicorps. Elle développe l’organisation spatio-temporelle.
- Le clown :
Offre à chacun la possibilité de faire émerger le « Moi », l’état d’être du moment présent, authentique, derrière le masque que représente le nez. Les déguisements jouent sur les notions de contenance et d’enveloppe. Le travail du clown permet l’acceptation de soi…
Les arts du cirque permettent donc une mise en mouvement du corps et agite les sens ! Cela renforce le développement des émotions, de l’expressivité et la créativité !
Quelques exemples non exhaustifs d’indications :
- Des troubles de la relation
- Un manque de confiance en soi.
- Des difficultés dans les compétences psychomotrices telles que : l’équilibre, les coordinations fines et/ou globales.
- Une difficulté à s’orienter dans l’espace et le temps.
- Des troubles du schéma corporel et de l’image du corps (corps vécu, perçu, connu).
- Un trouble du tonus
- Etc.